Nous traversons actuellement une crise sanitaire grave à cause de la Covid-19, et les enjeux du confinement sont vitaux à notre survie.
Tout le monde traverse cette situation tant bien que mal avec les moyens dont chacun dispose.
Depuis le début de la crise, de nombreuses personnes sacrifient leur vie pour sauver d’autres vies. Aussi, nous adressons tous d’une même voix un GRAND MERCI à tous les professionnels de santé qui interviennent sur le front. MERCI DU FOND DU CŒUR !
Crédit vidéo © Le Parisien – Youtube
Quand nous sortirons d’ici
Quand nous sortirons d’ici
j’irai devant la porte de la grande maison
déposer un bouquet de crayons noirs
dans du papier buvard que j’ai trouvé chez moi
en rangeant le bureau où tu travaillais,
les yeux baissés dans la lumière :
quand tu levais la tête
ton sourire m’éclaboussait.
Quand nous sortirons d’ici
les oiseaux seront surpris de nous revoir,
les renards dans la forêt seront bien tristes,
je serai triste avec eux de ne pas te retrouver.
Je cacherai ma peine dans la joie de la grand-rue
où je marchais hier avec le souvenir
que la nuit nous y avions laissé des petits baisers
et de grands projets perdus.
Quand nous sortirons d’ici
ma grand-mère m’offrira des feuilles de menthe.
Je prie déjà pour trouver au courrier une lettre
comme un cours d’eau cherche sa pente
avec dans le cœur l’idée furieuse
qu’une planète malade ne sépare pas ceux qui s’aiment,
ceux qui s’aiment sont assez bêtes
pour se séparer d’eux-mêmes.
Quand nous sortirons d’ici
je veux dire par là de ce monde vivant,
de cette terre, de cette fosse d’orchestre
où nous jouons maladroitement de nobles instruments,
je penserai à nos merveilles
qui j’espère auront le luxe d’être enterrées
dans la tombe du ciel.
Quand nous sortirons d’ici
les yeux clos comme ceux des chatons et des chiots,
les lèvres un peu sèches de n’avoir pas embrassé,
le cœur un peu sec de n’avoir pas mieux aimé,
je piquerai dans mes cheveux longs
la première fleur du printemps.
J’imagine déjà la joie au prochain bal populaire
sous les arbres géants de la Drôme endormie ;
en attendant que nous sortions d’ici
je porte mon sourire à l’envers.
Ce poème a été écrit par la célèbre romancière et poète, Coulon Cécile.
Ensemble, soyons forts pour lutter contre ce virus. Prenez bien soin de vous les Happy quinquas et seniors.
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Editeur/auteur du site Happy Quinquas et Seniors, je blogue depuis 12 ans sur les thématiques santé et bien-être qui me passionnent et j’ai 63 ans. En savoir plus: « À propos de ce site ».