Anti-inflammatoires non stéroïdiens – Dangers d’un mauvais usage

AINS – Éviter les complications graves d’une consommation inappropriée

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En mars 2023, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé une alerte aux professionnels de santé concernant les risques de complications infectieuses graves liées à la consommation inappropriée d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Cette alerte fait suite à plusieurs cas de complications infectieuses graves, parfois mortelles, signalés chez des patients consommant des AINS.

Face à cette situation préoccupante, il est important de savoir comment éviter ces risques de complications graves.

1- L’usage de l’ibuprofène et du kétoprofène

L’ibuprofène et le kétoprofène sont deux AINS très couramment utilisés pour soulager la douleur et l’inflammation.

Cependant, l’ANSM a émis une mise en garde contre leur utilisation chez les patients atteints d’infections bactériennes. Des études ont montré que ces médicaments peuvent altérer le fonctionnement des globules blancs qui jouent un rôle clé dans la défense de l’organisme contre les infections.

Ces médicaments peuvent masquer les symptômes d’une infection et rendre leur diagnostic plus difficile. Ainsi, ces deux molécules sont susceptibles d’augmenter le risque de complications graves telles que des infections respiratoires (pneumonie…), urinaires ou encore cutanées.

Les AINS bloquent la production de certaines enzymes, les prostaglandines, qui ont un rôle important dans la réponse immunitaire de l’organisme. Lorsqu’une infection bactérienne survient, les prostaglandines contribuent à lutter contre cette infection en augmentant la réponse immunitaire. En inhibant la production de prostaglandines, les AINS peuvent affaiblir la réponse immunitaire et aggraver l’infection.

Pour éviter ces risques, il est recommandé de limiter autant que possible l’utilisation de l’ibuprofène et du kétoprofène. Si une douleur ou une inflammation persiste, il est préférable de consulter un médecin afin qu’il puisse prescrire un traitement plus approprié.

2- Privilégier le paracétamol

Le paracétamol est une alternative sûre et efficace aux AINS pour soulager les douleurs légères à modérées et la fièvre. Il est recommandé de l’utiliser en première intention, en particulier chez les personnes présentant des signes d’infection bactérienne.

En bloquant la production de prostaglandines dans le cerveau, le paracétamol permet de réduire la douleur et la fièvre. Contrairement à l’ibuprofène et au kétoprofène, cet antalgique n’altère pas la réponse immunitaire de l’organisme et ne présente donc pas les mêmes risques de complications infectieuses graves.

Il est important de respecter la dose recommandée de paracétamol, car une surdose peut entraîner des complications hépatiques graves.

3- Éviter de combiner plusieurs anti-inflammatoires

Enfin, il est important de ne pas combiner plusieurs AINS, car cela peut augmenter considérablement les risques de complications infectieuses graves. En effet, l’utilisation simultanée de plusieurs AINS peut entraîner des effets indésirables tels que des saignements gastro-intestinaux, des problèmes rénaux ou encore des complications cardiovasculaires.

Si vous prenez déjà un AINS, il est donc important de ne pas en combiner avec un autre AINS tel que l’aspirine par exemple. Si vous avez besoin de prendre plusieurs médicaments pour traiter différentes douleurs ou affections, il est recommandé de consulter un médecin afin qu’il puisse vous prescrire un traitement adapté et sécurisé.

4-L’impact des AINS sur les organes des personnes âgées

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être particulièrement problématiques pour les personnes âgées, car elles sont plus susceptibles de présenter des effets secondaires indésirables.

Les AINS peuvent affecter de nombreux organes différents, notamment le tractus gastro-intestinal, les reins, le cœur et le système nerveux central.

Brûlure et ulcère

Le tractus gastro-intestinal est souvent le premier organe à être touché par les effets indésirables des AINS chez les personnes âgées. Ils peuvent provoquer des ulcères de l’estomac et de l’intestin, des saignements et une inflammation de l’estomac (gastrite). Ces effets peuvent être particulièrement graves chez les personnes âgées, car elles ont souvent déjà une fonction gastro-intestinale affaiblie. Les symptômes d’un ulcère gastro-duodénal comprennent des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et des selles noires et goudronneuses.

Insuffisance rénale

Les AINS peuvent également affecter les reins, ce qui peut être un problème particulièrement grave chez les personnes âgées. Les AINS peuvent provoquer une insuffisance rénale, une rétention d’eau et des sels dans le corps (œdème), une hypertension artérielle et une insuffisance cardiaque. Les symptômes d’une insuffisance rénale comprennent une diminution de la quantité d’urine produite, une fatigue, des nausées, des vomissements et une hypertension artérielle.

Trouble de la tension artérielle et AVC

Les AINS peuvent également affecter le cœur et le système nerveux central. Les AINS peuvent augmenter le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral chez les personnes âgées, ainsi que de causer des vertiges, des maux de tête, des troubles du sommeil et des changements d’humeur.

Contre-indications chez les personnes âgées

Enfin, il y a certaines contre-indications à l’utilisation des AINS chez les personnes âgées. Les personnes âgées ayant une maladie du foie ou du rein, des antécédents d’ulcères gastro-duodénaux, une hypertension artérielle, une insuffisance cardiaque ou un antécédent d’accident vasculaire cérébral doivent éviter les AINS, ou les utiliser avec prudence.

 

Les AINS sont des médicaments très utiles pour soulager la douleur et l’inflammation, mais ils peuvent également présenter des risques de complications infectieuses graves s’ils sont mal utilisés. Pour éviter ces risques, il est donc recommandé de limiter autant que possible leur utilisation, de privilégier le paracétamol et de ne pas combiner plusieurs AINS. Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou votre pharmacien.

 

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N’hésitez pas à lire cet article que je vous recommandeArthrose, arthrite – Comment soulager les douleurs ?

 

Photo de Gustavo Fring via Pexels

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